Débat sur le réchauffement climatique

Je croyais la cause entendue, mais voilà que les « climatosceptiques » (ceux qui contestent les conclusions du GIEC (1) sur les causes et conséquence de l’émission de CO² par l’activité humaine) reviennent en force, en tous cas sur le plan médiatique. Juste avant la conférence de Copenhague, je tombe sur quatre émissions où ils semblent sûr d’eux et parfois avec des arguments troublants:
-« On n’est pas couché » du 28/11/09 sur France2: Eric Zemmour s’affiche clairement climatosceptique.
-« C dans l’air » du 03/12/09 sur France5 avec Laurent Cabrol, et son livre « Climat : et si la Terre s’en sortait toute seule ? ».
-« Ce soir ou jamais » du 03/12 sur France3: sur le plateau un vrai chercheur « sceptique »; Vincent Courtillot face à Jean Jouzel (GIEC).
-« C dans l’air » du 11/12/09 avec les même Courtillot et Jouzel.

Je découvre alors le « climatgate » (des extraits d’emails du GIEC laissant entendre que les chiffres du réchauffement climatique actuel ont été faussés volontairement) manifestement caché par les médias Français contrairement à d’autres Pays, notamment Anglo-saxons.

Voulant voir l’impact de ces idées, je vais sur le Forum de l’émission « On n’est pas couché », et les réaction sont très majoritairement en la faveur d’Eric Zemmour!:

http://forums.france2.fr/france2/On-n-est-pas-couche/monsieur-ecologie-zemmour-sujet_21087_1.htm

http://forums.france2.fr/france2/On-n-est-pas-couche/climatgate-zemmour-bravo-sujet_21080_1.htm (2)

Rien d’étonnant, beaucoup n’ont que très peu confiance en les paroles de nos dirigeants et les arguments de type « théorie du complot », utilisés par les climatosceptiques, passent très bien. Et certains n’attendent que ces doutes venant de « savants » pour retrouver les plaisirs du confort matériel sans culpabiliser.

Il est pourtant très important de prendre les bonnes décisions basées sur des certitudes et non des « sentiments » ou la façon de penser à la mode. Car l’enjeu, c’est les conditions de vie des générations futures, la dessus tout le monde est d’accord; les climatosceptiques expliquent leur colère par le fait que se préoccuper du CO² retarde la résolution des vrais problèmes (eau, pollution chimique, pauvreté…).

Et il faut le faire très rapidement, car si les scénarios du GIEC sont exacts, on n’a que quelques années pour éviter une catastrophe d’ampleur jamais rencontrée par l’humanité, et plus on attend plus cela sera couteux en argent et en confort, toute action en ce domaine mettant des décennies pour faire effet.

Je pense qu’on a pas le temps d’attendre une certitude scientifique, mes nombreuses lectures sur le sujet m’ont convaincu que la science humaine ne maitrise pas assez bien les mécanismes en jeux pour prévoir les effets de notre activité actuelles sur la planète (3). D’ailleurs, le GIEC est beaucoup moins affirmatif que le « discours officiel » ne le laisse croire (4). Les scientifiques sont loin d’un consensus.

Il reste à obtenir une certitude « politique » en se posant les bonnes questions et en utilisant la raison à partir des connaissances établies et de l’évaluation des risques. Là est la différence entre débat « politique » et débat scientifique que beaucoup semble confondre. Autant un débat contradictoire entre chercheurs est légitime et utile pour faire avancer le savoir, autant le débat politique doit vite déboucher sur un consensus et des actions concrètes pour protéger l’humanité. C’est pourquoi, il faut respecter les déclarations des scientifiques climatosceptiques lorsqu’il parle science mais lorsqu’ils parlent d’action politique, ils ne sont plus dans leur domaine de compétence, et leur avis ne vaut pas mieux que celui de tout citoyen. Je pense qu’ils sont surtout agacés par un discours de la « pensée unique » trop réducteur et affirmatif à tort.

Ma « certitude » est qu’il est urgent de limiter les émissions de CO², en m’appuyant sur ces 3 points:
-1: Les climatosceptiques disent: « rien ne prouve l’implication de l’homme dans le réchauffement », « il y a d’autres théories.. ». Ils n’ont donc pas la preuve que les émissions de CO² « humaine » ne posent pas de problème. Moi je traduit cela par: « le GIEC a peut-être raison », et je n’ai pas envie de jouer à la « roulette russe » avec l’avenir de l’humanité. A noter que si le GIEC se trompe, ça peut aussi être par excès d’optimisme, la réalité étant pire! Certains chercheurs le pensent.
-2: L’activité humaine a émis 27GT (GT=milliards de tonne) de CO² en 2008, l’atmosphère en contenais 2000GT en 1750 (concentration 0,028% en volume) et 2800GT (0,039%) aujourd’hui (5), même si le lien entre ces chiffres n’est pas simple (3) et que les conséquences de l’augmentation de la concentration fait débat, le simple bon sens suffit pour dire que l’activité humaine ne peut être négligé et que moins on libérera dans l’atmosphère le carbone enfoui pendant des millions d’années moins on prendra de risques.
-3: Moins brûler de pétrole, c’est en laisser aux génération futures notamment pour l’industrie chimique et celle du plastique. (argument de Vincent Courtillot qui est partisan de limiter notre consommation de pétrole!).

Un des grands arguments des climatosceptiques c’est la non indépendance du GIEC, c’est vrai, mais je ne voit pas l’intérêt des gouvernants à inventer un faux problème dont la solution est globalement un handicap économique, sinon comment expliquer la recherche d’accord international imposants des efforts à tous, et la recherche de beaucoup à faire le minimum. Je pense que les lobby pro-pétrole (ou charbon ou gaz) ont plus d’influence que celui des énergies renouvelables.
Si leur objectif est de détourner le regard des problèmes sociaux ou justifier de nouveaux impôts, ils ont d’autres méthodes nettement moins contraignantes (menaces de nouveaux virus, décentralisation de domaine de compétence vers les régions ou les départements, solidarité avec les vieux après une canicule…).
Pour finir, si le message officiel trafique un peu la vérité et si le GIEC (cela restant à prouver) a arrangé un peu les chiffres, je suis persuadé que c’est pour la bonne cause.

(1): organisme chargé d’étudier les risques causés par l’activité humaine sur le climat, financé par les états et dont les rapports servent de base aux conférences comme celle de Copenhague et tous le discours sur la nécessaire réduction de l’utilisation des énergies fossiles; pétrole charbon…émetteurs de CO² = oxyde de carbone ou « carbone »)

(2): Il y a un lien avec http://www.pensee-unique.fr/ qui est troublant, d’abord par le CV de son auteur, la cohérence des arguments, la présentation sérieuse et bien documentée, et les doutes émis sur la responsabilité humaine de l’augmentation de CO² dans l’atmosphère puis la remise en cause directe de l’effet du C0² sur le réchauffement selon la théorie de l’effet de serre saturé de Ferenc Miskolczi présenté comme ancien directeur de recherche à la NASA selon cette théorie toute augmentation de C0² est compensée par une baisse des autres gaz à effet de serre, principalement la vapeur d’eau, l’effet de serre restant constant.(http://www.pensee-unique.fr/effetdeserre.html#Miskolczi ). A noter qu’une recherche Google sur lui mène vers des informations minimisant son rôle à la NASA et des scientifiques émettant des doutes sur l’objectivité de ce site. Chacun peut se rendre compte que le discours y est à sens unique et fait plus penser à un homme en colère qu’à une analyse objective.

(3): le CO² n’est qu’un gaz à effet de serre parmi d’autres, et il y a des échanges très importants de ces gaz entre la surface des océans, de la terre, la végétation et l’atmosphère, ils dépendent de, et en même temps influent sur la température, ils interagissent entre eux et tout cela dépend de ce que l’on reçoit du soleil. Le débat scientifique porte notamment sur les mécanismes et valeurs de ces échanges et l’effet du soleil, négligé volontairement par le GIEC (avec des arguments).

(4): voir les fourchettes très larges pour les températures futures et la probabilité de 90% que le réchauffement soit d’origine humaine

(5): chiffre que personne ne conteste, ils sont même cohérents avec ceux donnés sur le site pensée-unique (au coefficient 3,7 près car il parle en Carbone et non CO²=1 atome de carbone pour 2 atomes d’oxygène)

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12 réponses à Débat sur le réchauffement climatique

  1. VincentB dit :

    Pas facile d’être un « climato-sceptique » anonyme, surtout lorsqu’on lit que ceux qui sont dans mon cas sont traités de « négationnistes », avec derrière tout ce que vous pouvez imaginer…Juste deux choses auxquels je tiens, et qui ont un rapport finalement éloigné avec l’enjeu climatique :
    a) Pourquoi dit-on systématiquement lutter CONTRE le réchauffement climatique alors qu’on devrait systématiquement dire lutter POUR que l’Homme n’ait aucune influence sur le climat ?
    b) Quel est le climat « idéal » de la Terre ? Est-ce celui que nous regrettons et que nous voyons disparaître ?
    Je cherche désespérément des réponses à ces deux questions sur le Web, surtout la b) en fait. Je n’ai toujours pas trouvé.

  2. arnold dit :

    Bonjour, voici un témoignage d’une équipe d’action politique présente à Copenhague et qui contrairement à Greenpeace qui se contentait de distribuer des buzers lumineux aux délégués (rouge si vous etes en désacord, vert si ok) ; discutait avec eux.

    « Copenhague : le sommet de tous les scandales », de notre envoyé spécial à Copenhague
    21 décembre 2009 – 19:06
    Copenhague : le sommet de tous les scandales

    De notre envoyé spécial, Sébastien Périmony

    Une minorité de résistants, venus de Suède, du Danemark, d’Italie, d’Allemagne et de France, s’est rendue au Sommet de Copenhague pour mettre au défi une majorité de gens, non seulement manipulés, mais de surcroît, conscients de l’être. Comme l’a dit Tony Blair à propos de l’Irak, peut lui importait la vérité, il fallait virer Saddam Hussein. De même pour le réchauffement climatique : peu importe la vérité, il faut régler le problème de la surpopulation (planning familial) et stopper le développement de pays comme la Chine (restriction des émissions de CO2). Or, dès août dernier, l’Australie, premier exportateur de charbon, rejetait la loi sur la taxe carbone… Ce qui jeta un froid dans la préparation du Sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique. Deuxième scandale, deux semaines avant le début du sommet, éclatait le Climategate : la révélation du trafic des données par des membres du GIEC, qui de ce fait durent lancer des investigations sur leurs propres méthodes « scientifiques », mettant ainsi par terre toute la thèse du réchauffement tant décriée par les vrais scientifiques.

    Premier scandale, première polémique, premier tract

    Mais le climat n’a-t-il pas toujours changé ? N’avons-nous pas des étés, des hivers, alternativement ? Des ères glaciaires, des ères de réchauffement, successivement ? Cet argument peut vous paraître léger, mais nous avons rencontré beaucoup de gens (et, je dis bien, beaucoup) que ce premier argument stupéfia car il n’y avaient tout simplement jamais pensé par eux-mêmes !

    Notre premier choc fut de constater à quel point l’entreprise de lavage de cerveau organisée depuis les années 1970, avec le rapport « Halte à la croissance » de Dennis Meadows, a fait entrer la propagande malthusienne de la surpopulation dans la tête des pays les plus vulnérables, en échange de quelques dollars pour mettre en place des ministères de l’Environnement et autres organismes pseudo scientifiques, chargés de suivre les changements climatiques partout sur la planète. Et tous arrivent au même résultat : en effet, le climat change constamment et il faut faire quelque chose. Or ces ONG, organismes ministériels et autres, utilisent ces phénomènes naturels pour faire passer l’idée que ces changements ont un caractère anthropogénique. Ainsi nous avons pu constater avec tristesse que la plupart des délégations venant d’Afrique ou d’autres pays en voie de développement ne sont tout simplement pas capables d’expliquer l’origine de ces changements. Un membre de la délégation du Sénégal nous avoua même que de toute façon, l’Afrique n’avait aucun moyen scientifique de vérifier les données fournies par le GIEC !

    Malgré le scandale du Climategate, dans les premiers jours, une atmosphère conciliante régnait, et chacun voulait encore y croire, espérant faire de ce sommet une réussite face au défi climatique. A une condition, que le sujet du Climategate ne soit pas mentionné. Personne ou presque, dans les délégations ou la communauté scientifique, ne voulait débattre de cette affaire. Mais comme le climat, les choses allaient changer. Avec la distribution de notre premier tract,« La fraude du réchauffement climatique mène au génocide ! Adoptons le plan LaRouche pour le développement », les langues commencèrent à se délier et finalement, nombreux sont ceux qui nous ont avoué que peu leur importait de savoir si c’est vrai ou non, l’important, pour les uns, c’était de récolter une aide financière pour leur pays, les autres estimant que de toute manière, il fallait bien que l’homme arrête de se développer et de détruire la nature. Et même, pour les plus suicidaires d’entre eux, pourquoi pas arrêter le Soleil, qui cause un réchauffement de notre planète ?

    Deuxième scandale, deuxième polémique, deuxième tract

    Notre deuxième tract « Fraude du réchauffement anthropogénique : voulez-vous vraiment une dictature mondiale ? » coïncida avec un changement de dynamique à l’intérieur du sommet. Les questions scientifiques étant mises de côté, l’enjeu réel, politique, s’est imposé de lui-même. Notre intervention constante (plus de 10 000 tracts distribués), des heures de discussions avec toutes les délégations du monde (192 pays présents) et plus d’une dizaine d’interviews, notamment avec les grands médias russes et chinois (Russia Today, Quotidien de la jeunesse chinoise), ont permis d’insuffler, non plus simplement le doute, mais un vent de révolte. Le représentant des pays du G77, le soudanais Lumumba Di-Aping, après le scandale provoqué par la révélation dans la presse du document danois, qui définissait au départ les termes des accords de Copenhague, déclara que « l’Empire occidental » imposait une nouvelle forme de « colonisation atmosphérique ». C’est alors qu’également à l’intérieur, des manifestations éclatèrent, dirigées par des pays comme la Gambie. Des membres des délégations africaines en particulier, mais aussi chinoises et indiennes, vinrent alors nous voir, prenant le temps de discuter avec nous et laissant leurs coordonnées, afin de recevoir des documents sur le Plan LaRouche. Nous avons noué ainsi, dès la première semaine, plus de quatre-vingts contacts, membres des ministères et journalistes du monde entier.

    Troisième scandale, troisième polémique, troisième tract

    « Génocide ». C’est le titre du troisième tract que nous avons distribué, dès le début de la deuxième semaine, et je dois avouer que le titre me fit un peu peur au début, non du fait de sa véracité, mais des réactions qu’il susciterait. Ce fut pourtant, je le crois, l’une des interventions les plus polémiques que j’ai expérimentées. Polémique dans le sens où nous avons réussi à changer l’environnement. Imaginez : des centaines de représentants, des milliers de personnes faisant la queue pour entrer dans le Bella Center de Copenhague, et au milieu, nous, avec ce tract résumant la véritable intention du sommet : réduire la population mondiale. Monté sur une estrade, un ami allemand se mit à lire le tract aux milliers de gens qui avançaient d’un mètre par heure (certains ont attendu plus de dix heures avant de pouvoir entrer !). Pendant des heures nous avons pu expliquer, tantôt calmement, tantôt passionnément, le nouveau scandale du Sommet : les déclarations de l’Optimum Population Trust, affirmant qu’il fallait réduire la population de 500 millions d’individus d’ici à 2050, ou, en d’autre termes, empêcher tout simplement 3 milliards d’enfants de naître. Nous avons fait en sorte que chacun prenne position sur cette question, en se demandant s’il est vraiment acceptable d’obliger la population à vivre avec le niveau d’émissions de CO2 d’un Afghan (comme Dennis Meadows l’avait affirmé la veille dans le Spiegel). Je ne crois pas avoir jamais vu autant de gens changer, ou du moins, s’apercevoir qu’ils ne se rendaient pas compte de ce qui se passait réellement à l’intérieur, ni quels étaient les enjeux. Beaucoup de délégués, Sénégal, Kenya, Congo, Ethiopie et autres, nous ont dit avoir déjà quitté les tables de négociations et qu’ils commençaient à subir des pressions de toutes sortes.

    Quatrième tract : la résolution

    Alors qu’en pleine confusion, s’ouvraient les deux derniers jours de négociation en vue de finaliser les accords de Copenhague, nous décidâmes de mettre sur la table la vraie solution, le Plan LaRouche pour sauver l’économie mondiale, titre de notre dernier tract. Beaucoup de délégués furent ravis que nous amenions enfin les solutions, après avoir démontré la fraude de ce sommet. Bon nombre m’ont confié que nous avions fait un sacré travail, qui avait causé beaucoup de discussions et qu’au final, c’est nous qui avions raison quant au vrai problème de notre époque : non pas la surpopulation, mais le sous-développement. Ce soir encore, à la veille de la clôture de ce sommet, plus d’une vingtaine de responsables politiques ou d’autres organisations nous ont laissé leurs « cartes » pour de plus amples discussions, et même deux ministres en exercice (ce qui fait au total presque 150 contacts). Un accord, aussi minime soit-il, sera probablement signé demain, « à la dernière minute comme toujours », m’a confié un membre des Nations unies, mais sera-t-il respecté ? Nous ne l’espérons pas, et nous ne l’attendons pas, car derrière ce sommet, derrière ces beaux discours et ces bonnes intentions affichées, le monde fait toujours face à un effondrement du niveau de vie général, du niveau de santé et d’éducation, et seule une réorganisation du système financier, comme le propose le Plan LaRouche, peut remettre le monde sur la voie de la solidarité et du progrès. Pour ce faire, il faut que cette minorité, que nous représentions au sommet de Copenhague, devienne une majorité, et les prochaines régionales en France seront l’occasion de mettre un terme à la folie qui nous gouverne.

    Source : http://solidariteetprogres.org/article6140.html

  3. arnold dit :

    Après cette introduction politique, je vais indiquer mon site, comme à chaque fois lors de débat sur le climat, car, il y apporte des questions politiques mais aussi un peu scientifiques : http://rechauffement.lesdemocrates.fr
    N’en déplaise aux écologistes, l’université d’east anglia qui a vu son serveur de mails piraté et dont les cadres dirigeants du GIEC sont issus sont financés depuis fort longtemps (avant la fondation du GIEC) par BP et SHELL. Alors? Les pétroliers, lobbistes contre CO2, origines des soucis ou sponsors? Mercredi 16 décembre, Ben Santer, l’un des rapporteurs du GIEC a admis ; lors d’un débat contradictoire avec Lord Monckton dans l’émission télévisée américaine de Jesse Ventura « Conspiracy theory » (On parle de conspiration dans l’article, là, on y est!) avoir supprimé des informations pour coïncider avec le message! Il a supprimé un chapitre dans lequel était écrit à 5 reprises qu’il n’existe aucun impact identifiable de l’activité humaine sur les températures globales.

    Et puis franchement, le CO2 est le carburant pour la végétation, j’ai du mal à saisir la motivation de la majorité des écologistes actuels visant à réduire ce carburant alors que l’on pourrait accroître la végétation sur la terre. Les espaces désertiques sont bien tristes sans verdure…

  4. Mamouchka dit :

    Dieu que cela cause !
    Les glaces fondent, je me fiche de savoir si c’est naturel ou non ! Par contre si le niveau d’eau monte, il va falloir faire face à des migrations qui seront très mal reçues…Alors il faut baisser le « thermostat » pour limiter la casse !
    Ce n’est pas écologique, c’est politique !
    Mamouchka.

  5. Pierre dit :

    Attention quand-même aux anathèmes sur les « climato-sceptiques » :) La plupart d’entre eux ne sont pas des adeptes de la théorie du complot et il leur arrive plus souvent de critiquer la composition imparfaite du GIEC plutôt que son indépendance.

    Bien d’accord avec toi sur la nécessité de séparer ce qui relève du débat scientifique et ce qui relève de la prise de conscience et de la position politique.

    D’ailleurs Copenhague n’est-il pas déjà un exemple ahurissant de cette confusion ! Les politiques ne devraient pas s’engager à limiter la hausse de température à 2° car il n’en ont aucunement le pouvoir… Ce qu’ils devraient décider en revanche, c’est de réduire les émissions de Co2 car c’est parfaitement mesurable et ils en ont le pouvoir.

    Je me dis parfois que cette histoire de réchauffement climatique sert en premier lieu l’irresponsabilité des politiques. A-t-on besoin d’invoquer le réchauffement climatique pour prendre des mesures afin de réduire la pollution en ville ? Et les pics d’ozone sur autoroutes urbaines ? Et pour réduire les microparticules qui créent de plus en plus d’allergies chez les enfants ? Voilà les vraies questions politiques qui n’ont pas besoin de consensus pour être traitées et dont le bénéfice est immédiatement observable localement. Alors qu’attend-on pour passer à l’acte ?

    Pour compléter tes infos sur les propos de Vincent Courtillot, je te recommande la conférence de Nantes que j’avais signalée sur mon blog :
    http://exigencedemocratique.blogspot.com/2009/11/lurgence-climatique-est-elle-soluble.html

    et puis il y a aussi un récent numéro de Bibliothèque Médicis où l’affrontement avec Allègre Ouzel et Courtillot avait été net et instructif :
    http://exigencedemocratique.blogspot.com/2009/11/copenhague-oui-au-debat-democratique.html

  6. VincentB dit :

    Je cite Pierre : « Attention quand-même aux anathèmes sur les “climato-sceptiques” La plupart d’entre eux ne sont pas des adeptes de la théorie du complot ». En effet, je ne suis pas un adepte de la théorie du complot, loin de là. Je suis dirions nous un « interrogationniste », si vous acceptez ce néologisme…
    Autre passage : « Les politiques ne devraient pas s’engager à limiter la hausse de température à 2° car il n’en ont aucunement le pouvoir ». J’ai aussi noté cela, mais le plus incroyable est que personne n’ait renvoyé aux politiques cette contradiction : qui a la main sur le thermostat de la Terre dans ces conditions ?

  7. lelalam dit :

    -à Vincent:
    a) très juste, mais bien plus difficile à quantifier et donc à contrôler, j’imagine les débats sur ce sujet! Le GIEC part de l’hypothèse que la température moyenne est le paramètre clé qui pourrais modifier le climat, mais en toute rigueur il y a aussi la végétation qui est modifiée par l’homme (une forêt absorbe plus l’énergie lumineuse qu’un désert ou un champ de blé).
    b) Idéal ou pas le climat est relativement stable (globalement) depuis assez longtemps pour que les sociétés humaines s’y soient adapté. Un nouveau climat consécutifs à une augmentation moyenne globale de +3°C stabilisé (par exemple) ne se résumerais pas en une simple augmentation de 3°C partout et en toute saison, mais en un nouvel équilibre où une région pourrais avoir +6°C en moyenne (et une autre -2°C, c’est possible) mais aussi où la carte de pluviométrie pourrais être radicalement différente, les zones et intensité des ouragans également. Je pense que plusieurs milliards d’être humains pourront bien vivre avec ce nouveau climat, mais il y a le problème de la période transitoire (passage de l’un à l’autre) qui pourrais durer plusieurs décennies, pendant laquelle, le climat se stabilisera mais surtout l’homme devra s’adapter:
    -les zones nouvellement arides verrons les récoltes s’effondrer immédiatement (ne pas songer à l’irrigation artificielle, l’eau étant un autre problème mis en avant justement par quelques chercheurs climato-sceptiques) et ne pourrons pas être compensée rapidement par des cultures sur les zones nouvellement humides, car il faut aussi un terrain fertile long à obtenir (même si l’homme l’aide): donc famines.
    -il faudra faire face à une migration de centaines de millions d’individus fuyant la chaleur excessive ou l’aridité ou les victimes des glissements de terrains pas habitués aux nouvelles fortes pluies. Bien sûr, dans un monde idéal, cela ne devrais que coûter de l’argent (et beaucoup, surtout pour les nouvelles infrastructures, pas pour le voyage!), mais l’histoire nous enseigne que les conflits serons, à mon avis, inévitables, peut-être même en France.
    -Tout cela aura un coût très élevé financièrement et en vie humaines, d’autant plus qu’en attendant la stabilisation du climat, les changements seront multiples et personne ne saura où le climat stabilisé permettra une installation « définitive ».
    -j’ai mis de coté le niveau de la mer car en dehors des fontes des glaces sur continent (l’arctique qui n’est un gros glaçon flottant est sans effet) qui dépendra de la température locale impossible à prévoir et qui de toute façon prendra des millénaires, le seul effet « rapide » est la dilatation de l’eau des océans qui devrais entraîner un hausse de 0,5 à 1m entraînant l’évacuation, non précipitée, de quelques îles et zones côtières, augmentant un peu la migration.
    -à Arnold:
    juste quelques remarques sur votre blog:
    Concernant la courbe Température/CO² depuis 650000ans, cela prouve simplement la bêtise des arguments « officiels », mais ne prouve pas que le GIEC se trompe, car depuis l’ère industrielle, c’est clairement l’inverse; l’augmentation du CO² précède celle de la température, ce qui prouve qu’il s’agit d’un phénomène inédit et même si cela ne prouve pas que le GIEC ai raison, cela doit rendre prudent.
    L’expérience du glaçon n’est valable que pour l’Arctique, pas pour l’Antarctique qui est un continent avec des glaciers, sinon je suis d’accord, le niveau de la mer n’est pas une menace importante à moyen terme.
    Le très léger refroidissement récent ne dément pas le GIEC, il y a toujours eu des petites variations sur quelques années qui ont des causes indépendantes du CO², notamment le soleil avec son cycle de 11ans qui est entré depuis quelques années dans une phase d’inactivité « inhabituelle », cela ne prouve pas que la courbe « moyennée » sur plusieurs années ne continue pas à grimper, on ne le saura que dans longtemps.
    Sur votre commentaire:
    Les plantes ont aussi besoin d’eau et de terres fertiles., et c’est là qu’il peut y avoir problème, voir ci-dessus.
    Sur le compte rendu de Sébastien Périmony:
    « Mais le climat n’a-t-il pas toujours changé ?…Des ères glaciaires .. »: Oui! mais combien de victimes? J’ai lu un article sur des recherches de généticiens qui concluaient que l’humanité avais faillis disparaître pendant la préhistoire (par manque d’individus!) peut-être suite à un changement climatique. Et encore l’humanité n’a pas eu à subir une des 5 « extinctions de masse » (comme celles qui a eu raison des dinosaures, ou la plus terrible, il y a 250 millions d’année, qui s’explique,actuellement, par une augmentation de 10°C consécutive à des mega-éruptions volcaniques). Aujourd’hui la technologie de l’homme sauvera notre espèce à coup sûr, mais vraisemblablement pas chaque individu.
    -à Pierre:
    Par souci de concision, j’ai simplifié les choses, mon but n’étant pas l’analyse de la population climato-sceptique mais de présenter et d’expliquer mon point de vue. Je pense que, climato-sceptique ou non, nous avons le même souci des générations futures, le seul débat est sur les moyens d’y parvenir. Dans ce cas, le mépris de l’autre et le replis sur soi ne peuvent qu’être néfaste, au contraire il faut chercher à comprendre l’autre (ce qui m’a fait prendre conscience que le discours « officiel » est méprisant et parfois mensonger) . Si mon texte ne traduit pas bien cet état d’esprit, je m’en excuse.
    Quant à la conclusion de Copenhague, je suis bien d’accord. Je pense qu’ils ont surtout trouvé là une porte de sortie « honorable » vis à vis de l’opinion publique, et je crains que cela cache beaucoup d’hypocrisie.

  8. VincentB dit :

    Bonjour Lelalam, à mon tour de vous citer: « Idéal ou pas le climat est relativement stable (globalement) depuis assez longtemps pour que les sociétés humaines s’y soient adapté ».

    Désolé d’insister mais nous sommes bien obligés de constater que c’est « comme si » on quittait un climat confortable, auquel nous étions habitués pour en avoir un dont on ne nous prédit que du mal. Le climat futur qu’on nous promet pour 2100, voire 2050 (Cf « en 2050 un été sur deux sera caniculaire »), ne présente aux yeux du GIEC et des climatologues aucun avantage, je dis bien aucun. Et pour cause puisqu’autrement chacun s’engouffrerait dans la brèche ainsi ouverte… Nous sommes donc bien à la « recherche » du climat idéal et c’est justement celui que nous voyons en ce moment disparaître, toujours d’après le GIEC. Même s’il ne le dit pas de manière aussi radicale, cela y ressemble furieusement.

    Quant à la stabilité du climat, désolé de vous contredire mais je trouve qu’au contraire le climat est en perpétuelle évolution, et ce début de XXIème siècle n’échappe pas à la règle. Dès lors l’exercice consiste à séparer ce qui relève de la Nature de ce qui relève des activités humaines. Je ne peux pas croire que la relation CO2 / évolution du climat soit si intime que tout autre paramètre en deviendrait insignifiant. N’oublions pas que la Terre s’est drôlement réchauffée depuis 15 000 ans. Voyez par exemple les mammouths qui décorent nos grottes en Dordogne, preuve qu’à l’époque il ne faisait vraiment pas chaud…Plus près de nous, à quelle cause attribuez-vous les famines du moyen-âge sinon à une cause climatique (je pense bien entendu à l’Optimum Médiéval ) ? Enfin, voyez encore l’hiver 1829-30 par exemple, où un témoignage tout à fait digne de foi nous apprend que la Seine fut prise par les glaces du 20 décembre à la fin février.

    Tout ça pour illustrer à quel point le débat est loin d’être clos.

  9. arnold dit :

    Je suis heureux de voir que le débat est « relevé » ici.
    Mamouchka : Avec des « sis », on mettrait Paris en bouteille.
    Pierre : Ici, on débat sur le réchauffement climatique. Il est important d’évoquer les types de polutions mais il ne faut pas aussi se tromper de débat au risque de commettre des amalgames.
    lelalam : On peut très bien transformer les déserts en espace de verdure qui se nourriront de CO2. Les israeliens ont parfaitement démontrés par leurs réalisations que c’était possible. Pour l’irrigation et même si je déborde du sujet quoi que les centrales nucléaires sont justement un palliatif aux émissions de CO2. La fusion thermonuclaire permettra de fournir d’énormes quantités d’eau douce tout en fournissant de l’énergie bon marché. Je pense que pour parler de monté des eaux, il faut regarder la moyenne des températures globales, elles baisent donc même si des zones du globe voit leur température augmenter (ce dont je ne doute pas), d’autre en revanche ,voit leur température chuter.

  10. lelalam dit :

    à Vincent:
    En 2100 le climat sera encore dans la phase transitoire, toujours dans l’hypothèse d’un sérieux coup de chaud, et l’humanité n’aura pas eu le temps de bien s’y adapter.
    Ce que vous percevez du message officiel: est ce vraiment ce que pensent les scientifiques du GIEC, où le résumé que nos responsables en font? Je pense que leur vision pessimiste découle d’une longue liste de « petits » problèmes (dont certains sont incertains) qui accumulés, font craindre une catastrophe. Mais c’est trop compliqué à expliquer à monsieur tout-le-monde; pour convaincre de la nécessité d’agir, ils préfèrent des arguments de choc, même s’ils sont contestables.
    Les variations de climat dont vous parlez sont bien peu de chose par rapport à une entrée en période glaciaire par exemple, et le GIEC nous promet l’équivalent dans l’autre sens. Le Sahara est resté le Sahara pendant les dix derniers millénaires, c’est à dire depuis la fin de la dernière période glaciaire, mais avant c’était une forêt luxuriante; c’est ça un vrai changement climatique. Quant au changements de ce début de 21ème siècle, le GIEC n’y voit que les prémices du vrai changement.

    à Arnold:

    Avec des « on peut »…. Oui on pourrais, mais combien de temps pour construire toute l’infrastructure pour nourrir l’humanité?, et après, quel rendement à l’hectare et à quel coût? Il faut aussi de l’engrais artificiel (actuellement à base de pétrole!) et beaucoup d’énergie pour faire de l’eau douce et l’amener, sans compter les habitations et les combinaisons protégeant des pointes à 45°C ou plus à l’ombre, idem pour les animaux d’élevages ….. Le coût ce n’est pas un problème qu’on résous avec une nouvelle taxe ou en fabriquant des billets, cela représente du temps de travail, et si chacun doit travailler 12h par jour pour seulement assurer sa subsistance, ce ne serais pas une société très enviable, donc ils pourrais préférer la migration massive, malgré les risques.
    Qu’Israël l’ai fait ne prouve pas sa viabilité économique, cela ne doit représenter qu’une petite production et limité à quelques plantes sobres, j’y voit plutôt des raisons politiques; notamment rassurer, sur son autonomie, tout un peuple qui se sent menacé par le monde entier pour des raisons historiques évidentes. Sinon cela se ferais sur d’autres déserts.
    La fusion nucléaire contrôlée, pour l’instant c’est de la sciences fiction, les plus optimistes parlent de décennies pour trouver la méthode, et après il faut la rendre industrielle, puis rentable, puis bon marché…
    Il y a beaucoup plus simple: le soleil (réacteur à fusion nucléaire naturel) émet sur notre sol 8000 fois les besoins actuel de l’humanité en énergie! Un carré de panneau photovoltaïque de 300km de coté dans un désert aride près de l’équateur suffirais pour les besoins électrique de l’humanité!. Qu’est-ce qu’on attends! Pas si simple: coût actuel du panneau, problème stockage et transport vers les lieux de consommations (coût et pertes par effet joule qui deviennent importantes passé 1000km). Mais le photovoltaïque est vraisemblablement la solution principale pour l’horizon 2050, surtout que de gros progrès sont attendus. (sources: Science&Vie mars 2008 et mai 2009 et son dossier « Solaire Pourquoi on peut enfin y croire »). Je n’ai pas d’inquiétude sur l’avenir énergétique, mais la transition va coûter cher.

  11. peli roberto dit :

    Au dela de la certitude que la diminution de la consommation des énérgies non renouvellables ne peut être que bénéfique pour la terre, l’incertitude scientifique sur les déterminants du problème ne vas de pair qu’avec « l’assurance » des « rechauffagiste ».
    Or, lorsque parmi cela je trouve aussi les théoricien du travailler plus pour gagner plus, je me dis qu’il y a entourloupe dans l’air.
    La rollex du climat n’a pas fini de nous étonner et je ne serais pas surpris de les entendre dans vingt ans nous seriner le discours diamétralement opposé (souvenons nous des subprimes de Sarkosy).

  12. peli roberto dit :

    En complément et pour ouvrir une interrogation complémentaire, il semble aujourd’hui que le CO2 soit le bon prétexte pour, après tant d’années de propagande pour la suppression des obstacles au libre commerce, justifier le recours au protectionnisme.
    Après avoir détruit et pillé les continents et les peuples pendant plus de trois siècles, l’occident libéral en revient aux fondamentaux : .
    Tout est bon alors pour alimenter la condannation populaire de ces méchants qui veulent parveni,à se hisser au même niveau de consommation que nous : Quel horreur, 2.5 milliards de chinois et d’indiens qui veulent consommer comme nous ? Mon Dieux que la terre est petite…
    La pensée étriquée de Malthus, comme le souligne Arnold, comme dernier recours protectionniste …

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